Lorsqu’elle descend définitivement de vélo en 2004 après avoir obtenu sa sélection pour les Jeux olympiques d’Athènes, Séverine Desbouys monte DSC, son cabinet de conseil.
Séverine Desbouys n’est pas Jeannie Longo mais, au tournant des années 2000, elle n’en a pas moins été une authentique sportive de très haut niveau. Elle est aujourd’hui fidèle à ses convictions, à ses engagements forts et à son histoire de championne.À 42 ans, cette maman de deux enfants, jamais à court de projets,est unefemme de mémoire, de méthodes, de transmission et de multiples passions. On l’a vue récemment s’investir auprès de Didier Besseyre et de la FFSE, de Laurent Petrynka et de l’UNSS, travailler à la réussite de la Ryder Cup ou être la tête de pont sportive de Women Sport auprès de Clara Gaymard. Enthousiaste et connectée, Séverine Desbouys est, avant tout, une femme d’action. « La Fédé- ration française du sport d’entreprise est une fédération d’aujourd’hui et de demain, dit-elle.
Ces gens-là sont formés pour accompagner les entreprises quelle que soit leur taille. Elles ne doivent pas avoir peur d’aller vers eux pour optimiser leur potentiel. » Entre performance de l’entreprise et performance sportive, le lien s’impose à elle comme une évidence : « Un chef d’entreprise vit comme un sportif de haut niveau. Il a les mêmes objectifs. Il a la même hygiène de vie. Un chef d’en- treprise a un business plan, un champion a un plan de carrière. Et bien souvent, les patrons du CAC 40 se font, eux aussi, coacher. » Le fait de se situer dans ces deux vies est une image qui correspond bien à Séverine Desbouys et elle s’emploie à la véhiculer. C’est un rebond qui va dans son sens de l’excellence et de sa capacité affirmée à travailler en équipe. La revoilà en selle, femme de partages et de conseils.
« Partir le matin avec une paire de basket, un maillot de bain ou une carte d’un club de gym, pour moi c’est vital, souligne-t-elle. Cela doit devenir aussi essentiel que d’avoir son téléphone dans sa poche. Une attitude et une habitude. » Le sport, en fil rouge, ça ne se perd pas. C’est comme de savoir faire du vélo. Là, Séverine Des-bouys revêt son habit d’ambassadrice : « C’est le meilleur sport sur le plan cardio-vasculaire, il améliore la santé et la longévité ». On s’en doute, elle n’est pas non plus la dernière à faire rimer vélo et écolo. Femme de son temps, elle assure : « Il y a un vrai besoin d’améliorer les transports. Le vélo électrique, en particulier, est la solution. »
Jean-Louis ROMAIN